PETAU Denis (1585-1652)

Œuvres

PETAU Denis, De la Pénitence publique et de la préparation à la communion, Paris, 1644 (6 livres), et même année, autre édition avec 8 livres, 3 vol (BN: d 9229).

PETAU Denis, Opus de doctrina temporum, Paris, 1627, in-fol., 2 vol.

PETAU Denis, De doctrina temporum, Venise, Baronchelli, 1757.

PETAU Denis, Rationarium temporum in partes duas, libros tredecim distributam, editio ultima, S. Cramoisy, Paris, 1652; 250 p., in-8°.

PETAU Denis, De lege et gratia libri duo, adversus doctrinam Jansenii.

Denis Petau (21 août 1585-11 septembre 1652) fait sa théologie à Pont-à-Mousson, puis, de 1609 à 1621, enseigne la rhétorique à Reims, à La Flèche et enfin au Collège de Clermont à Paris, où il se consacre à la théologie positive : Petau se spécialise dans la théologie fondée sur la connnaissance des textes inspirés et sur la scolastique. Il cherche dans l’histoire les bases de raisonnements relatifs à la doctrine. Il se spécialise dans la chronologie. Il est l’auteur d’un Opus de doctrina temporum, Paris, 1627, in-fol., 2 vol., et du Rationarium temporum in partes duas, libros tredecim distributam, editio ultima, S. Cramoisy, Paris, 1652. Il élabore ainsi cinq volumes de Dogmata theologica (1644-1650).

C’est aussi un polémiste, qui s’est choisi le pseudonyme de Kerkoët durant une querelle contre Saumaise : il occupe une place importante dans les controverses religieuses et doctrinales. Il s’en est pris au protestant Grotius, et à la fin de sa vie à La fréquente communion d’Arnauld. Il est auteur du De la Pénitence publique et de la préparation à la communion, Paris, 1644 (6 livres), et même année, autre édition avec 8 livres, 3 vol.

Il connaît les langues anciennes, latin, grec, et traduit beaucoup.

Obligé par sa santé de cesser d’enseigner, il conserve la charge de bibliothécaire au collège de Clermont jusqu’à sa mort.

Ceux que la biographie de ce savant jésuite intéresse peuvent lire les Vitae selectorum aliquot virorum qui doctrina, dignitate aut pietate inclaruere, Typis A.G. et J.P. et prostant venales apus Georgium Wells, Londini, 1704, p. 678 sq.

Bayle lui consacre aussi un article dans son Dictionnaire, où il fait l’éloge de son érudition.

Provinciales, éd. Cognet, p ; 75, note. Emprunt de Pascal au début de la IXe Enluminure, qui donne la référence à deux textes de Petau, écrits contre la Fréquente communion, dans De la pénitence publique et de la préparation à la communion, 1644, 3 vol.

"Telle est la conduite obligeante
De cette troupe accommodante :
Qui pour complaire aux vicieux
Elargit le chemin des cieux.
Mais cette douceur si traitable,
Si bien-faisante, & si pliable,
Est propre à ceux que ces auteurs
Ont pour amis & pour fauteurs."

Vitae selectorum aliquot virorum qui doctrina, dignitate aut pietate inclaruere, Typis A.G. et J.P. et prostant venales apus Georgium Wells, Londini, 1704, 752 p., p.678 sq.

ARNAULD Antoine, Œuvres, XVI, p. XVII.

GRENTE Georges (dir.), Dictionnaire des lettres françaises, Le XVIIe siècle, art. Petau, p. 988-990.

FUMAROLI Marc, L’Age de l’éloquence. Rhétorique et “res literaria” de la Renaissance au seuil de l’époque classique, p. 392 sq. L'atticisme cicéronien du P. Petau.

POULOUIN Claudine, Le temps des origines. L’Eden, le Déluge et les « temps reculés » de Pascal à l’Encyclopédie, Paris, Champion, 1998, p. 459 sq. Petau est oppose à l’idée d’une histoire qui remonterait au-delà des dates du Déluge et de la Création. Mais il admet certains éléments de Scaliger.

BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 75.

FUMAROLI Marc, L'Age de l'éloquence, p. 392 sq. L'atticisme cicéronien du P. Petau.

MERSENNE Marin, Questions inouïes, Question XXIV. Peut-on savoir au vrai à quelle heure, à quel jour, en quel mois, et en quelle année le monde a commencé, et quand il finira, p. 68. Opinion du P. Petau sur la date de la création du monde. Le P. Petau pense que la création a commencé le lundi 26 octobre de l'an 730 de la Période Julienne. Voir Rationarium temporum, t. I, p. 2.