Finances

 

Production, diffusion et coût financier des Provinciales

FERREYROLLES, Gérard, Les Provinciales, p. 19. Deux facteurs : la clandestinité qui multiplie les obstacles et le succès qui incite à accroître la production. La diffusion et les frais importants qu’elle entraîne : p. 20-21. Les réseaux clandestins : p. 21. Arnauld d’Andilly et les salons à la mode : p. 21.

SAINT-GILLES, Journal, in JOVY Ernest, Études pascaliennes, IX, p. 118, et OC I, p. 474. Journal de Saint-Gilles du 12 février 1656. Les Jansénistes “sont réduits à faire tout imprimer en cachette et à prix d’argent...” Les frais de l’impression sont extraordinaires. Voir à la date du 12 février 1656 : “La troisième lettre à un Provincial touchant les matières de la grâce, et particulièrement sur la censure de la lettre de M. Arnauld par les Molinistes, a commencé aujourd’hui à paraître avec un éclat et applaudissement encore plus grand que les deux précédentes. On en a donné par Paris et envoyé dans les provinces par douzaines et le succès qu’on en apprend partout est incroyable. On éprouve que ces petites pièces font beaucoup plus d’effet que les autres plus longues et plus considérables, car en peu de temps on y est agréablement instruit de la vérité. Cela choque de plus en plus les adversaires qui pour cela font mettre en campagne les mouchards à toutes les imprimeries, en sorte que la difficulté et les frais de l’impression en sont extraordinaires. Cela n’empêche pas que Port-Royal et les amis de ce lieu n’en fassent toutes les dépenses nécessaires, et partout où il va de la gloire de Dieu et de la vérité, l’or et l’argent leur sont de la boue, ce qui m’a toujours beaucoup édifié”. Arnauld a trouvé un arrangement avec les libraires : on éponge la dépense en vendant aux libraires la moitié du tirage, l’autre moitié revenant à Port-Royal ; les libraires les revendent plus cher, ce qui leur permet de rentrer dans leurs frais, et le Port-Royal peut payer la diffusion et rentrer dans ses frais : chacun s’y retrouve : voir p. 127 et 181.

SAINTE-BEUVE, Port-Royal, III, VII, t. 2, p. 82. Voir p. 89-90 : les recherches et les mouchards placés dans les imprimeries augmentent les frais d’impression.

La diffusion en province : voir SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, p. 159. Pontchâteau, en date du 9 février 1656, écrit : “j’enverrai aujourd’hui des secondes lettres à Nantes et ailleurs au pays”. Voir p. 954 : les Provinciales semblent n’avoir été envoyées d’abord que manuscrites. Voir la lettre de Fabert à Arnauld d’Andilly du 9 avril 1656, qui inique que les textes n’auraient été montrés à personne. Séries de lettres de Fabert accusant réception des différentes Provinciales.

SAINT-GILLES, Journal, in JOVY Ernest, Études pascaliennes, IX, Le Journal de M. de Saint-Gilles, Vrin, Paris, 1963. Voir p. XI sq. Sur la part prise par Saint-Gilles dans la diffusion. Voir ci-dessus le texte de p. 127, à la date du 12 février 1656.

DANIEL Gabriel, Entretiens de Cléandre et d’Eudoxe, p. 19.

Le caractère portatif des Provinciales : DUCHÊNE Roger, L’imposture littéraire..., p. 78 sq. Fort courtes, on les porte avec soi dans la poche, on les lit dans les ruelles, en se promenant, aux cours, dans les églises.