P 17 : Texte de la réponse - P. Annat sur la Bonne foi

 

Jean FRONTEAU, Lettre au R. P. Annat sur son écrit qui a pour titre La bonne foi des jansénistes, 15 janvier 1657

GEF VI, p. 316. L'auteur serait le génovéfain Fronteau; voir GEF VII, p. 12; mais on a aussi cité Nicole et Saint-Gilles. Date de composition : 15 janvier 1657. Extrait du texte expliquant pourquoi Pascal ne s'est pas laissé entraîner à discuter les accusations du P. Annat.

Le génovéfain Jean Fronteau est né à Angers en 1614. Voir la notice de J. Lesaulnier dans le Dictionnaire de Port-Royal. Fils de Jacques Fronteau, notaire d'Angers, il poursuit ses études chez les oratoriens, puis au collège des jésuites de La Flèche. En 1630 il prend l'habit chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin dans l'abbaye de Tous-les-saints d'Angers. En 1636, il enseigne la philosophie et la théologie. Son érudition lui permet d’intervenir dans le débat sur l’auteur de l'Imitation de Jésus-Christ, qu’il assigne à Thomas a Kempis. Il fait imprimer en 1650 un Antithesis Augustini et Calvini , qui le rend suspect de jansénisme. On a pensé à lui pour aller à Rome seconder Louis Gorin de Saint-Amour dans sa défense de la doctrine de saint Augustin. Mais il en est empêché. Il est nommé chancelier de l'Université de Paris en 1648. Il abandonne en 1661 ses charges de professeur de théologie et de chancelier, et va s’installer au prieuré de Béné. Il signe le Formulaire le 4 octobre 1661. Il meurt en 1662 à Montargis

GEF VI, p. 316 et VII, p. 12. Provinciales, éd. Cognet, p. LVIII.n>

ELLIES DU PIN, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du XVIIe siècle, II, p. 394-429.

BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 270. Mentionnée dans la lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 9 mars 1657. Elle est datée du 15 janvier, mais elle ne parut que quelques jours plus tard, selon HERMANT, Mémoires, t. III, p. 263.

GRES-GAYER Jacques M., En Sorbonne. Autour des Provinciales, Édition critique des Mémoires de Beaubrun (1655-1656), Paris, Klincksieck, 1997, p. 645. Tentative de conciliation dans l’affaire Arnauld, le 11 février 1656.

Provinciales, éd. Cognet, p. LVIII.

JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». Pascal et le dialogue polémique, t. 2, Thèse, 2004, p. 1070.

GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, 2e éd., Paris, Vrin, 1971, p. 156-157.