P 17 : Histoire
Chronologie de la XVIIe Provinciale
9 décembre 1656. Privilège de François Annat, La Bonne foi des Jansénistes en la citation des auteurs reconnue dans les lettres que le secrétaire du Port-Royal a fait courir depuis Pâques
Voir la fiche sur le p. Annat.
ANNAT François, La Bonne foi des Jansénistes en la citation des auteurs reconnue dans les lettres que le secrétaire du Port-Royal a fait courir depuis Pâques ; suivie de : Réponse à la plainte que font les Jansénistes de ce qu’on les appelle hérétiques, par le P. François Annat, de la Compagnie de Jésus, chez Florentin Lambert, Paris, 1657, 64 p. (2e éd.).
Le privilège est du 9 décembre 1656 ; la première édition comporte 9-40 p. in-4°. Il y a eu une deuxième édition en 1657. Voir Provinciales, éd. Cognet, p. 327. Le texte est repris dans le recueil des Réponses des jésuites aux Provinciales. Extraits du texte dans GEF VI, p. 311 sq. Le livre du P. Annat ne concerne que les dix premières Provinciales, comme le souligne le P. Fronteau ; voir GEF VI, p. 316. Il s’agit d’un ouvrage qui date de plusieurs mois, qui ne dit rien des cinq dernières Provinciales. Pascal n’a pas l’intention de revenir sur des questions sur lesquelles il a déjà répondu, souligne l’auteur de la Lettre au P. Annat.
L’adresse de la Provinciale XVII au P. Annat s’explique par la publication de La bonne foi des jansénistes en la citation des auteurs, privilège du 9 décembre 1656 ; seconde édition de 1657. Sur les circonstances de la publication, voir Les Provinciales, éd. Cognet, p. LVIII et p. 327, n. 1.
JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, p. 769 sq. L’ouvrage aurait été écrit dès septembre 1656. Intérêt de la préface : le P. Annat n’affiche pas sa situation de confesseur du roi sur la page de garde : ils se présente comme mondain, lettré et arbitre. Il s’adresse aux “gens d’honneur”, et ainsi à la frange mondaine susceptible d’être choquée par les Provinciales. Il présente un bilan de la polémique. Cela révèle un malaise : le P. Annat comprend que les choses deviennent graves pour les jésuites attaqués dans leur intégrité morale : p. 771. Il est gêné de revenir sur un terrain dont il dit que les jésuites ont amplement dit ce qu’il y avait à répondre : p. 773. La stratégie de son ouvrage consiste donc à éviter de répéter les Impostures : il s’attaque à 18 citations en affichant une volonté de traitement systématique, par une présentation sous deux colonnes : p. 772-774. Reproches de philologue : p. 775 sq. Reproches de théologien : p. 781 sq.
RAPIN René, Mémoires, éd. Aubineau, tome 2, p. 410 sq.
FABRI Honoré, Notae in notas W. Wendrockii, p. 9, In Admonitionem... Défense du P. Annat et de La Bonne foi des jansénistes. « Annatus corrupta a Montaltio aliquot auctorum loca protulit, et fideliter exscripsit. Quaestio facti est. Annatus profert et confert depravata loca : ad poenam libri, ut vulgo aiunt. Unum tamen, ne quid dissimulam, Annatus peccavit, scilicet in fronte libelli, quem bonam, ut dixi, jansenistarum fidem inscripsit, per ironiam quidem... » Il aurait mieux fait de parler de mauvaise foi des jansénistes.
RACINE, Abrégé de l’histoire de Port-Royal. « Pour reprendre le fil de notre narration, le miracle de la sainte épine ne fut pas la seule mortification qu’eurent alors les jésuites ; car ce fut dans ce temps-là même que parurent les fameuses Lettres provinciales, c’est-à-dire l’ouvrage qui a le plus contribué à les décrier. M. Pascal, auteur de ces lettres, avait fait les trois premières pendant qu’on examinait en Sorbonne la lettre de M. Arnauld. Il y avait expliqué les questions sur la grâce avec tant d’art et de netteté, qu’il les avait rendues non-seulement intelligibles, mais agréables à tout le monde. M. Arnauld y était pleinement justifié de l’erreur dont on l’accusait, et les ennemis mêmes de Port-Royal avouaient que jamais ouvrage n’avait été composé avec plus d’esprit et de justesse. M. Pascal se crut donc obligé d’employer ce même esprit à combattre un des plus grands abus qui se soit jamais glissé dans l’Église, c’est à savoir la morale relâchée de quantité de casuistes, et dont les jésuites faisaient le plus grand nombre, qui, sous prétexte d’éclaircir les cas de conscience, avaient avancé dans leurs livres une multitude infinie de maximes abominables, qui tendaient à ruiner toute la morale de Jésus-Christ. On avait déjà fait plusieurs écrits contre ces maximes, et l’université avait présenté plusieurs requêtes au parlement, pour intéresser la puissance séculière à réprimer l’audace de ces nouveaux docteurs. Cela n’avait pas néanmoins produit un fort grand effet ; car ces écrits, quoique très-solides, étant fort secs, n’avoient été lus que par très-peu de personnes. On les avait regardés comme des traités de scolastique, dont il fallait laisser la connaissance aux théologiens ; et les jésuites, par leur crédit, avoient empêché toutes les requêtes d’être répondues. Mais M. Pascal venant à traiter cette matière avec sa vivacité merveilleuse et cet heureux agrément que Dieu lui avait donné, fit un éclat prodigieux, et rendit bientôt ces misérables casuistes l’horreur et la risée de tous les honnêtes gens. On peut juger de la consternation où ces lettres jetèrent les jésuites, par l’aveu sincère qu’ils en font eux-mêmes. Ils confessent, dans une de leurs réponses, que les exils, les emprisonnements et tous les plus affreux supplices n’approchent point de la douleur qu’ils eurent de se voir moqués et abandonnés de tout le monde : en quoi ils font connaître tout ensemble, et combien ils craignent d’être méprisés des hommes, et combien ils sont attachés à soutenir leurs méchants auteurs. En effet, pour regagner cette estime du public, à laquelle ils sont si sensibles, ils n’avaient qu’à désavouer de bonne foi ces mêmes auteurs, et à remercier l’auteur des lettres de l’ignominie salutaire qu’il leur avait procurée. Bien loin de cela, il n’y a point d’invectives à quoi ils ne s’emportassent contre sa personne, quoiqu’elle leur fût alors entièrement inconnue. Le P. Annat disait que, pour toute réponse à ses quinze premières lettres, il n’y avait qu’à lui dire quinze fois qu’il était un janséniste ; et l’on sait ce que veut dire un janséniste au langage des jésuites. Ils voulurent même l’accuser de mauvaise foi dans la citation des passages de leurs casuistes ; mais il les réduisit au silence par ses réponses. D’ailleurs il n’y avait qu’à lire leurs livres pour être convaincu de son exacte fidélité ; et malheureusement pour eux, beaucoup de gens eurent alors la curiosité de les lire : jusque-là que pour satisfaire l’empressement du public, il se fit une nouvelle édition de la théologie morale d’Escobar, laquelle est comme le précis de toutes les abominations des casuistes ; et cette édition fut débitée avec une rapidité étonnante. »
12 décembre 1656. Lettre de Guy Patin à Spon.
GEF VI, p. 306. Patin vient d’apprendre que les jésuites viennent d’obtenir un arrêt du conseil d’en haut “par lequel il est défendu à qui que ce soit de plus écrire contre eux, et principalement à ceux de Port-Royal” : p. 306.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 461.
14 décembre 1656. Sentence d’approbation par Gondrin, archevêque de Sens, d’un miracle opéré sur une religieuse de Notre-Dame de Provins par la dévotion à la Sainte-Épine
OC III, éd. J. Mesnard, p. 461.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 261. Le miracle date du 28 octobre.
Vers le 16 décembre 1656. NOUËT Jacques, Réponse à la quinzième Lettre des Jansénistes
NOUËT Jacques, Réponse à la quinzième Lettre des Jansénistes, 8 p. in 4°. Voir GEF VI, p. 310 sq. L’auteur ajoute un post-scriptum après lecture de la XVIe Provinciale.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, 2 vol. Tentative de réponse au mentiris impudentissime.
Voir ce texte dans le dossier de la Quinzième Provinciale.
18 décembre 1656. Patin demande à Spon une copie de la Réponse du P. Morel
JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, Thèse, p. 1062.
19 décembre 1656. Lettre du P. Bailly à Madame Royale, suivie d’un post-scriptum sur le miracle de la Sainte Epine
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462.
21 décembre 1656. Guérison miraculeuse de Mme de La Vieuville à Port-Royal, par un linge qui avait touché la Sainte Épine
Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 22 décembre 1656, in BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 257 sq.
22 décembre 1656. Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462, p. p. 1048 sq., et p. 1053 sq. Miracle sur la personne de Mme de La Vieuville, coadjutrice de Notre-Dame de Meaux.
GEF VI, p. 307.
Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 22 décembre 1656, in BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 257 sq.
23 décembre 1656. Ordonnance du Châtelet défendant d’imprimer sans privilège et sans nom d’auteur.
Dictionnaire de Port-Royal, art. Langlois Denis, p. 588. Les Provinciales V, VI, VII et VIII sont imprimées par Langlois. Les Provinciales paraissent alors presque ouvertement, et Langlois publie de nombreuses autres pièces. En revanche, le 23 décembre 1656, les adversaires de Port-Royal réagissent : une sentence de Dreux d’Aubray rappelle qu’il est interdit de mettre sous presse et de diffuser quelque écrit que ce soit sans privilège.
GEF VI, p. 305. Ordonnance du Châtelet défendant d’imprimer sans privilège et sans nom d’auteur. Réflexions de Gui Patin dans ses lettres à Spon : p. 306. Lettre aux Périer du 26 septembre 1656 : p. 307.
NOUËT Jacques, Deuxième réponse…, in Réponses, p. 52 sq. Les jésuites obéissent ; le P. Nouët interrompt ses réponses aux Provinciales.
Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 2 janvier 1657, BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 261. Saint-Gilles dit carrément qu’on se moque de cette ordonnance.
23 décembre 1656. Achevé d’imprimer des Plaidoyers de Le Maistre
LE MAÎTRE Antoine, Les Plaidoyers et harangues de M. Le Maistre, donnés au public par M. Jean Issali, avocat au Parlement , 7e édition, Hortemels, 1688.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462.
PASCAL Blaise, Pensées, Laf. 1009, BN, n. acq. Ms. 4333 ; Recueil de choses diverses, voir OC I, p. 892, n°14. Jugement de Pascal sur les plaidoyers de Lemaître. « M. Le Maistre. Plaidoyers. M. Pascal s’en raillait et disait à M. Le Maistre qu’il avait pourtant bien écrit pour les gros bonnets du Palais, qui n’y entendent rien. »
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, II, II, t. 1, éd. Leroy, Pléiade, p. 387-388, signale que la publication des Plaidoyers eut lieu à l’époque des Provinciales ; “cela fit qu’on ne perdit rien de leur rabat empesé, et les vieillit en un jour de cinquante ans.”
24 décembre 1656. Lettre de Pascal à Melle de Roannez n°7
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462, p. 1005. Texte p. 1042 sq.
26 décembre 1656. Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462, p. 1048 sq., et p. 1054 sq. Sur le miracle sur la personne de Mme de La Vieuville, coadjutrice de Notre-Dame de Meaux.
GEF VI, p. 307.
Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 26 décembre 1656, in BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 258 sq.
26 décembre 1656. Lettre de Guy Patin à Spon
GEF VI, p. 306. “La seizième lettre contre les jésuites a commencé d’être publiée. Si les jésuites ne s’arrêtent, et que ceux du Port-Royal n’en demeurent là, ils en feront plus de 60.”.
26 décembre 1656. Catéchisme des jésuites à la maison professe de la rue Saint-Antoine mentionné dans le XVIIe Provinciale
Voir Provinciale III, éd. Cognet, p. 47 ; GEF IV, p. 219, n. 1. Les catéchismes des jésuites. Ils se tenaient à la maison professe des jésuites, rue Saint-Antoine, dont la chapelle est aujourd’hui l’église Saint-Paul. Pascal a mentionné ces catéchismes dans la IIIe Provinciale. Nicole précise que cette séance eut lieu le 26 décembre 1656. Il n’en est pas question ailleurs que dans ce passage de Pascal. Saint-Gilles semble avoir assisté assez souvent à ces séances.
Provinciale XVII, 9. “N’est-ce pas ce que vous dites dans vos livres, dans vos entretiens, dans vos catéchismes, comme vous fîtes encore aux fêtes de Noël à Saint-Louis, en demandant à une de vos petites bergères : Pour qui est venu Jésus-Christ, ma fille? Pour tous les hommes, mon Père. Eh quoi! ma fille, vous n’êtes donc pas de ces nouveaux hérétiques qui disent qu’il n’est venu que pour les prédestinés? Les enfants vous croient là-dessus…”
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 219. Notre du journal du 20 août 1656, sur le catéchisme du jésuite Lambert du 16 août 1656. Saint-Gilles en sort « très mal édifié pour la manière badine et sotte dont ce Père débitait ce qui suit ». Description de l’événement.
Voir les Mémoires de Beaubrun, éd. Gres-Gayer, Klincksieck, p. 950-951, sur le catéchisme du p. Lambert.
30 décembre 1656. Privilège de ANNAT François, Défense de la vérité catholique touchant les miracles
Paru en 1657. Voir à la date.
Début 1657. Arrivée en Franc d’un nouveau nonce, Celio Piccolomini
JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, Thèse.p. 1063.
1er janvier 1657. L’assemblée générale du bureau de la ville de Clermont choisit Florin Périer pour être un des 24 conseillers qui gèrent les affaires communales
POUZET Régine, Chronique des Pascal, Paris, Champion, 2001, p. 184.
2 janvier 1657. Lettre de Saint-Gilles à Périer.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462. Cette lettre annonce que le portrait de Marguerite Périer est en cours d’exécution et que les images du reliquaire ont été imprimées. Saint-Gilles sert d’intermédiaire pour la correspondance entre Pascal et les Périer.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 1048 sq., et p. 1057 sq.
Des mesures de sévérité se produisent à l’époque : Hermant écrit : “on ne parlait que d’un arrêt terrible pour faire tomber la plume des auteurs les plus hardis” ; cet arrêt paraît le 23 décembre 1656, sous la forme d’une ordonnance du Châtelet défendant d’imprimer sans privilège et sans nom d’auteur. Voir la lettre de Saint-Gilles (?) à Périer de janvier 1657 : “je crois vous avoir mandé qu’il n’y a point eu d’arrêt du Conseil, portant défense d’imprimer, mais bien ordonnance du Lieutenant civil trompettée et affichée ; nous nous en moquons assez, aussi bien qu’on peut faire chez vous, mais cependant nous risquerions ouvertement imprimeurs et libraires, qui ont peur, et nous pour eux”. Du côté des jésuites, la Réponse à la XVIe Provinciale ne paraît pas à ce moment ; le recueil de 1657 explique que c’est par respect de cet arrêt : voir NOUËT, in Réponses.., p. 53 sq.
GEF VI, p. 308.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 260 sq.
Janvier 1657. Lettre de Pascal à Melle de Roannez n°8
OC III, éd. J. Mesnard, p. 1005. Texte p. 1043 sq.
2 janvier 1657, à Clermont. Lettre de Florin Périer, sans doute à Saint-Gilles, rapportant des propos malveillants d’un jésuite de Montferrand
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462.
2 janvier 1657. Guérison miraculeuse d’un enfant à l’initiative de Singlin, qui lui a fait baiser la Sainte Épine
OC III, éd. J. Mesnard, p. 1048 sq., et p. 1060 sq. Miracle sur un enfant auquel Singlin a fait toucher la Sainte Épine. Autres miracles : p. 1061 sq.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 263, lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 12 janvier 1657.
Récit dans la lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 12 janvier 1657, OC III, éd. J. Mesnard, p. 1061.
3 janvier 1657. Retz envoie une procuration à Pierre Gaultray, l’un de ses secrétaires à Rome, pour demander au pape d’être rétabli dans ses droits spirituels et temporels avant d’être jugé.
RETZ, Œuvres complètes, I, Œuvres oratoires, politiques et religieuses, éd. J. Delon, dans Œuvres complètes, t. 1, Paris, Champion, 2005, p. 34. Cette tentative échoue.
5 janvier 1657 environ. Miracle à Haute-Bruyère, sur une religieuse de l’ordre de Cîteaux, qui a demandé une neuvaine dans sa maison et à Port-Royal, et qui s’est trouvée guérie
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 264, lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 12 janvier 1657. Cette fois-ci, le miracle a eu lieu dans une maison gouvernée par les jésuites...
6 janvier 1657. Le nonce extraordinaire Piccolomini à Paris
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462.
La Gazette du 6 janvier 1657 annonce que le nonce Piccolomini est en visite extraordinaire à Paris ; voir ERNST Pol, Les Pensées de Pascal. Géologie et stratigraphie, p. 204. Analyse de la Gazette ; chronologie de ses visites : p. 75. Le Roi lui donne quatre audiences, les 5 et 21 février, le 11 mars et le 5 mai 1657. Le 11 mars 1657, il remet à Louis XIV la bulle Ad sacram. Renseignements de la Gazette : p. 205-206.
Le nonce à Paris paraît porteur de consignes sévères contre Port-Royal.
7 janvier 1657. ANNAT François, Défense de la vérité catholique touchant les miracles
ANNAT François, Défense de la vérité catholique touchant les miracles, contre les déguisements et artifices de la réponse faite par Messieurs de Port-Royal à un écrit intitulé Observations nécessaires sur ce qu’on dit être arrivé à Port-royal au sujet de la Sainte Épine, par le sieur de Sainte Foy, Paris, 1657 (privilège du 30 décembre 1656), 44 p. in-4° (BN : Ld4. 248). Photocopie dans le dossier Miracle de la Sainte Epine. Privilège du 30 décembre. Enregistrement du 7 janvier 1657. Cette Défense de la vérité catholique touchant les miracles est attribuée au P. Annat ou parfois au P. Morel, selon Provinciales, éd. Cognet, p. 328.
GEF VI, p. 311. Voir p. 306, la lettre de Guy Patin ; et p. 309-310, la lettre d’un ami à Périer.
SHIOKAWA Tetsuya, Pascal et les miracles, p. 160 sq.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Etude d’un dialogue polémique, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, 2 vol. Le but est de “reprendre” le miracle à Port-Royal et priver les jansénistes de l’avantage qu’ils en tiraient.
LE GUERN Michel, Pascal et Arnauld, p. 95. Réponse d’Arnauld intitulée Défense de l’autorité des miracles.
10 janvier 1657. Présence de Mazarin à l’assemblée du clergé
JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, Thèse, p. 1064.
Mi-janvier 1657. Arrivée du nonce à Paris, qui paraît porteur de consignes sévères contre Port-Royal
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462.
12 janvier 1657. Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer
OC III, éd. J. Mesnard, p. 1048 sq., et p. 1060 sq. Miracle sur un enfant auquel Singlin a fait toucher la Sainte Epine. Autres miracles : p. 1061 sq.
Annonce de la préparation de la XVIIe Provinciale, qui se « prépare fort », en grand secret : OC III, éd. J. Mesnard, p. 1063.
GEF VI, p. 309.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 263 sq.
15 janvier 1657. FRONTEAU, Lettre au P. Annat sur son écrit qui a pour titre La Bonne Foi des Jansénistes
FRONTEAU Jean, Lettre au P. Annat sur son écrit qui a pour titre La Bonne Foi des Jansénistes, 15 janvier 1657, 4 p. in-4°. Date de composition : 15 janvier 1657.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 270. Cette Lettre au P. Annat est mentionnée dans la lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 9 mars 1657. Elle est datée du 15 janvier, mais elle ne parut que quelques jours plus tard, selon HERMANT, Mémoires, t. III, p. 263.
GEF VI, p. 316. L’auteur serait le génovéfain Fronteau ; voir GEF VII, p. 12 ; mais on a aussi cité Nicole et Saint-Gilles.
Provinciales, éd. Cognet, p. LVIII.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Etude d’un dialogue polémique, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, 2 vol.
17 janvier 1657. ARNAULD, Second apologétique
23 janvier 1657. Abbé DU BOSC, L’Église outragée par les novateurs condamnés et opiniâtres
L’Église outragée par les novateurs condamnés et opiniâtres. Où l’on voit jusqu’où l’autorité du pape et des évêques est violée par ceux qui soutiennent encore après la censure de Jansénius que les cinq propositions censurées ne sont point dans le livre de cet auteur et que sa doctrine, quoique condamnée est la même que celle de saint Augustin, par le Père du Bosc, religieux cordelier, conseiller et prédicateur ordinaire du roi, Paris, Florentin Lambert, 1657. Ne pas confondre avec Pierre Du Bosc, 1623-1692 : voir BLUCHE François, Dictionnaire du grand siècle, p. 1162.
JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, p. 800 sq. Cet ouvrage est prêt dès la fin novembre 1656.
23 janvier 1657. PASCAL, Dix-septième Lettre, au révérend Père Annat, jésuite.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462.