P 18 : Histoire
Chronologie de la XVIIIe Provinciale
26 janvier 1657. Accommodement par l'entremise de l'archevêque entre le curé de Saint-Maclou et le P. Brisacier
OC III, éd. J. Mesnard, p. 462-463.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». Pascal et le dialogue polémique, t. 2, Thèse, 2004, p. 1070.
26 janvier 1657. Relation d'un miracle par Saint-Gilles à l’intention de Périer
Miracle opéré sur une « religieuse professe de l’Hôtel-Dieu, nommée Madeleine de la Passion », guérie d’une grosse loupe au genou par l’attouchement d’un linge qui avait touché la sainte Épine. Voir OC III, éd. J. Mesnard, p. 463 et p. 1064 sq.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 266.
30 janvier 1657. La commission créée par l’Assemblée du Clergé pour examiner les extraits des casuistes qui lui ont été communiqués présente ses résolutions
GAY Jean-Pascal, Morales en conflit. Théologie et polémique au Grand Siècle (1640-1700), Paris, Cerf, 2011. La commission propose non de censurer l’Apologie et l’ouvrage du P. Bagot, mais de dresser des articles de la vraie doctrine.
31 janvier 1657. Entrée « publique » de Piccolomini à Paris
ERNST Pol, Les Pensées de Pascal. Géologie et stratigraphie, p. 205. Voir la Gazette des 25 novembre et 9 décembre 1656, et des 13 janvier et 3 février 1657 : « Le prince d’Harcourt et le sieur de Berlize, introducteur des ambassadeurs, allèrent aux Chartreux prendre dans les carrosses du roi et de la reine le sieur Piccolomini, nonce extraordinaire de Sa Sainteté », pour le mener en son hôtel, avec un cortège d’autres carrosses des ambassadeurs, princes, princesses et prélats de l’assemblée du clergé. Autres renseignements de la Gazette : p. 205 sq.
Février 1657
1er février 1657. Entrée officielle du nouveau nonce à Paris
OC III, éd. J. Mesnard, p. 463.
LORET, La Muse historique, éd. Livet, t. II, Paris, 1877, p. 297.
1er février 1657. L'Assemblée de clergé vote la réimpression des Instructions de saint Charles Borromée.
GEF VII, p. 10, et p. 259 sq. Le 1er février 1657, en réaction aux dénonciations portées contre les casuistes corrompus, l’Assemblée de clergé s’est bornée à voter la réimpression des Instructions de saint Charles Borromée. Procès-verbal de l’Assemblée générale du Clergé du jeudi 1er février 1657, et texte de la lettre circulaire, rédigée par l’abbé de Ciron : p. 260. La note de ARNAULD Antoine, Œuvres, XXX, p. XVIII, attribue la rédaction à Godeau. Une lettre circulaire de l’abbé de Ciron servant de préface : GEF VII, p. 259-260. Elle indique explicitement que l’Assemblée a manqué de temps pour examiner de près les maximes alléguées : p. 261-262. Les décisions se limitent à une réédition des Instructions de saint Charles Borromée.
QUANTIN Jean-Louis, "De la rigueur au rigorisme. Les Avvertenze ai confessori de Charles Borromée dans la France du XVIIe siècle", Mélanges de l'Ecole française de Rome, t. 114, n°2, 2002, p. 195 sq. Les Avvertenze et La fréquente communion : p. 199. Avant le livre d’Arnauld, Charles Borromée est considéré comme le modèle des évêque et l’instituteur des séminaires ; Arnauld en fait de plus le guide des confesseurs : p. 199. La Fréquente communion se place d’entrée sous le patronage borroméen. Mais à ses yeux, l’autorité de Charles Borromée n’est que dérivée, elle tient à ce qu’il est revenu à la source des Pères : p. 200. Cela s’inscrit dans l’entreprise de retour aux sources qui caractérise la pensée d’Arnauld : p. 202. Le livre d’Arnauld confère aux Avvertenze une actualité qu’elles n’avaient pas auparavant : p. 207. Compte rendu de la délibération de l’assemblée du 1er février 1657 : p. 223. Gabriel de Ciron présente le texte de Borromée à l’Assemblée : p. 234. La délibération du premier février 1657 : p. 236 sq. Mention dans les deux premiers écrits des curés de Paris : p. 237-238. L’échange de correspondance entre les curés et Ciron : p. 238. Manœuvres autour du compte rendu : p. 240 sq.
GAY Jean-Pascal, Morales en conflit. Théologie et polémique au Grand Siècle (1640-1700), Paris, Cerf, 2011, p. 209.
Sur les détails du déroulement de l’affaire en note, voir ARNAULD Antoine, Œuvres, XXX, p. XVIII. Contestations auxquelles cette pièce a donné lieu, à l’initiative du P. Annat: p. XXXV.
GEF VIII, p. 89 sq. Les évêques, pris par le temps, se contentent de cette republication. Extrait du procès verbal : p. 89-90.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 463.
Provinciales, éd. Cognet, p. LXIII.
Février 1657. Lettre de Pascal à Melle de Roannez n°9
OC III, éd. J. Mesnard, p. 463 et p. 1005. Texte p. 1045 sq.
5 février 1657. Visite du comte d’Harcourt au nonce Piccolomini ; audience du roi au nonce
ERNST Pol, Les Pensées de Pascal. Géologie et stratigraphie, p. 205.
5 février 1657. NICOLE, Les Disquisitions de Paul Irénée
Les Disquisitions de Paul Irénée datent de cette époque, selon GEF VI, p. 316. Elles parurent peu après, selon HERMANT, Mémoires, III, p. 245, cité in GEF VI, p. 316-317.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». Pascal et le dialogue polémique, t. 2, Thèse, 2004, p. 1071.
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXI, p. XVIII. Nicole a composé les trois premières au commencement de 1657. Il combat le P. Annat pour préserver l’union des augustiniens et des thomistes.
DE FRANCESCHI Sylvio Hermann, Entre saint Augustin et saint Thomas, Paris, Nolin, 2009, p. 125 sq. Arnauld soutient qu’en se rapprochant de l’alvarisme, on n’abandonne aucune thèse essentielle de l’augustinisme. L’accord avec les thomistes est limité aux cinq propositions : p. 126. Arnauld se dit réconcilié avec Alvarez depuis qu’il a appris à mieux connaître la doctrine de ses partisans nouveaux thomistes : p. 127.
6 février 1657. Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer
GEF VII, p. 10-11.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 268 sq., lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 6 février 1657.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 1048 sq., et p. 1066-1067. La lettre annonce que le portrait de Marguerite Périer est achevé : p. 463. Elle est accompagnée d’un exemplaire de la XVIIe Provinciale, pourtant encore tenue secrète.
9 février 1657. Arrêt du parlement d'Aix contre les Provinciales
Le 9 février 1657, le parlement d’Aix rend un arrêt contre les Provinciales. Voir la lettre d’Arnauld à *** du 10 mars 1657 sur cet arrêt, in ARNAULD, Œuvres, I, p. 158 sq., et GEF VI, p. 377, n. 1.
GAZIER Augustin, Histoire générale du mouvement janséniste, I, p. 104 sq. Les jésuites obtiennent dès le mois de février 1657 un arrêt du Parlement d’Aix qui condamne ces « libelles diffamatoires faits pour troubler la tranquillité publique ». Mais aucun des magistrats ne consent à se défaire de ses exemplaires, et il faut brûler, à la place des Provinciales, un vieil almanach. Les Parlements de Grenoble et de Bordeaux refusent de suivre cet exemple.
L’arrêt n’est porté que le 21 : voir JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, p. 1065.
GEF VII, p. 5. Voir Lettre d'Arnauld du 10 mars 1657, GEF VI, p. 377, n. 1.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 275 sq., lettre d’Antoine Arnauld à Saint-Gilles du 10 mars 1657.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 463.
10 février 1657. Fête de sainte Scholastique, à l’occasion de laquelle Arnauld a peut-être proposé un texte de saint Bernard en méditation à Jacqueline Pascal
OC III, p. éd. J. Mesnard, 463.
10 février 1657. L'évêque d'Orléans lève l'interdiction qui frappait le P. Crasset
Provinciale XV, 6. Le P. Crasset calomniateur sanctionné.
GEF VII, p. 4. Les jésuites ont fait imprimer le sommaire du discours du P. Crasset, pour le défendre ; sur les instances du duc d'Orléans, l'évêque leva l'interdit le 10 février 1657, par un mandement encore très sévère.
Ordonnance de M. l’évêque d’Orléans, Alphonse d’Elbène, du 9 septembre 1656, GEF, VI, p.175.
HERMANT, Mémoires, III, p. 167.
RAPIN, Mémoires, éd. Aubineau, II, p. 165.
Dictionnaire de Port-Royal, p. 385.
10 février 1657. Publication des Suffrages des consulteurs du Saint-Office
GEF VII, p. 10.
Sur les Consulteurs : voir XVII, 18. Ce sont les consulteurs nommés par Innocent X pour l’examen des cinq propositions. Sur ces consulteurs, voir CEYSSENS L., “ Florence Conry, Hugh de Burgo, Luke Wadding and Jansenism ”, in Father Luke Wadding, Dublin, 1957, p. 370. Leurs suffrages furent publiés par Nicole dans une brochure datée du 10 février 1657, Tredecim theologorum … suffragia, seu, ut appellant, vota… Cette publication, reprise notamment dans Wendrock, fut condamnée par un décret de l’Inquisition (6 septembre 1657). Voir la note de l’édition Cognet, p. 340.
Les principaux consulteurs qui furent d’avis que les propositions ne devaient pas être censurées sont
Vincenzo de Pretis, dominicain. Voir CEYSSENS Lucien, “Les cinq propositions de Jansénius à Rome”, p. 477. C’est de lui qu’il est question lorsque Pascal écrit Le commissaire du Saint-Office, l’un des principaux examinateurs. Voir l’avis du P. V. De Pretis presque parfaitement transcrit dans WENDROCK, Litterae Provinciales, p. 583.
Philippe Visconti. Voir CEYSSENS Lucien, “Les cinq propositions de Jansénius à Rome”, p.477.
Vincenzo Candido, dominicain. Voir CEYSSENS Lucien, “Les cinq propositions de Jansénius à Rome”, p. 477.
Continuation des Essais de morale, Tome quatorzième, contenant la vie de M. Nicole et l’histoire de ses ouvrages, Première partie, chapitre V, A Luxembourg, chez André Chevalier, 1732, p. 57. Les avis des consulteurs ont été publiés à Rome avant même la mort d’Innocent X. François Bosquet, alors évêque de Lodève, s’étant trouvé à Rome en 1655, rapporta un exemplaire de cet écrit des consulteurs à son retour en France. Cette pièce fut bientôt connue en France par deux autres exemplaires envoyés à deux personnes de confiance. On les confronta toutes les trois et on vérifia leur conformité, ce qui conduisit à les publier en France. Nicole prit soin de l’édition et l’accompagna de notes ou de réflexions courtes : p. 57-58.
10 février 1657. Fête de sainte Scholastique, à l'occasion de laquelle Arnauld a peut-être proposé un texte de saint Bernard en méditation à Jacqueline Pascal
OC III, éd. J. Mesnard, p. 463.
11 février 1657. Le nonce Piccolomini célèbre la messe à Saint-Louis-des-Jésuites
ERNST Pol, Les Pensées de Pascal. Géologie et stratigraphie, p. 205.
Mi-février 1657. Publication de la XVIIe Provinciale
La XVIIe Provinciale est déjà préparée le 12 janvier 1657 : voir GEF VI, p. 317. Voir dans GEF VI, p. 309, la lettre de Saint-Gilles aux Périer du 12 janvier 1657. “La XVIIe se prépare fort, mais grand secret, s’il vous plaît”. Elle est datée du 23 janvier.
GEF VII, p. 75. Lettre de Denis Langlois d’octobre 1657. “J’imprimai la 17e il y a 4 ou 5 mois”. Le 6 février, elle est déjà tirée à 10 000 exemplaires.
La XVIIe Provinciale sort le 19 février 1657.
Selon Hermant, Mémoires, III, p. 297, les jésuites « ne furent pas aussi peu mortifiés par le succès de la 17e Lettre provinciale, qui fut publiée peu de temps après leur arrêt ; car quoiqu’il en condamnât dix-sept, elle ne paraissait point encore , et ils prenaient pour la dix-septième cette petite lettre au père Annat dont on a palré ci-dessus, et qui n’était ni de l’auteur des Provinciales, ni d’aucun de Port-Royal. Ainsi toute l’intrigue des jésuites se ruina d’elle-même, et la honte de cet arrêt démura marquée sur le front de leur société et de ceux qui, l’accordant à la passion de ces Pères, n’avaient usé de toute la prudence nécessaire pour conserver leur propre réputation ».
Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 6 février 1657, qui annonce que le portrait de Marguerite Périer est achevé : p. 463. Elle est accompagnée d’un exemplaire de la XVIIe Provinciale, pourtant encore tenue secrète. Voir GEF VII, p. 10-11 et OC III, p. 1048 sq., et p. 1066-1067. Il existe au moins deux impressions de la XVIIe Provinciale, l’une de 8 pages, l’autre de 12 pages. Saint-Gilles fait la distinction dans sa lettre à Périer du 6 février 1657 : on a imprimé 6 000 exemplaires de la petite et 4 000 de l’autre, soit 10 000 en tout ; voir GEF VI, p. 317. Le tirage en 8 pages est en petits caractères, mal composé, et présente de grosses fautes : GEF VI, p. 318. « Il nous en faut encore beaucoup, parce qu’on rompra les formes. » Pascal souligne les difficultés de l’impression dans le post-scriptum de la lettre.
19 février 1657. Mise en vente de la XVIIe Provinciale
GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, 2e éd., Paris, Vrin, 1971, p. 155.
GEF VI, p. 317-318.
21 février 1657. Le roi donne audience au nonce Celio Piccolomini
ERNST Pol, Les Pensées de Pascal. Géologie et stratigraphie, p. 205.
21 février 1657. L'arrêt du parlement d'Aix du 6 février condamnant les seize premières Provinciales est porté au greffe
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique, t. 2, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 587.
21-22-23 février 1657. Sermons de Carême du P. de Lingendes à Saint-Merri ou à Saint-Jacques de la Boucherie, sur les miracles de Jésus
OC III, éd. J. Mesnard, p. 463-464. Le P. de Lingendes qui prêche le carême à Saint-Merri, donne ce jour-là trois sermons sur les miracles du Christ, avec quelques allusions indirectes, peu bienveillantes, aux miracles de Port-Royal. C’est à ces sermons que fait allusion Laf. 830.
Voir sur ces sermons le site sur les Pensées de Pascal, le dossier thématique sur le miracle de la sainte Épine, et les fragments correspondants, dans les liasses Miracles à partir de Laf. 730, Sel. 419.
Une erreur sur la date et le jour dans l’édition OC III, éd. J. Mesnard est mentionnée dans MESNARD Jean, « Achèvement et inachèvement dans les Pensées de Pascal », Studi francesi, 143, anno XLVIII, maggio-agosto 2004, p. 43-464 : il faut lire mercredi au lieu de jeudi, et 21 au lieu de 22 février.
LINGENDES Claude de, Concionum in Quadragesimam… Tomus secundus, Paris, 1661 ; 2e éd. 1664, p. 1-80.
Sur Claude de Lingendes, 1591-1661, voir l’article de BLUCHE François, Dictionnaire du grand siècle, p. 882.
Lettre de Saint-Gilles à F. Périer du 9 mars 1657, OC III, p. 1067. D’après Saint-Gilles, le P. de Lingendes, dans son dernier sermon, ne dit rien contre le miracle de la Sainte Épine lui-même, mais à la sortie de l’église, il y a des colporteurs qui crient « Voici les grands et nouveaux miracles arrivés à Port-Royal, recommandés par le P. de Lingendes » et proposent la sentence du premier miracle.
Le P. Desmares est l’auteur d’un opuscule contre le P. de Lingendes, que Pascal a lu et dont il s’est servi : voir DESMARES Toussaint, Lettre d’un ecclésiastique au P. de Lingendes, provincial des Jésuites, touchant la Dévotion aisée du P. Le Moyne, 23 oct.1652.
SHIOKAWA Tetsuya, Pascal et les miracles, p. 113-114 et n. 137. Analyse du contenu de ces sermons, qui visent le miracle de la sainte Épine.
GAZIER, « Pascal et Claude de Lingendes », Revue bleue, 9 mars 1907.
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXX, p. XXXII.
BARCOS Martin de, Correspondance, index.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». Pascal et le dialogue polémique, t. 2, Thèse, 2004, p. 1071.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 269, lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 9 mars 1657.
Ce n’est pas le premier accrochage entre le P. de Lingendes et les messieurs de Port-Royal.
RAPIN René, Mémoires, éd. Aubineau, t. 1, p. 66 sq. Intervention du P. de Lingendes auprès de la reine contre les jansénistes.
RAPIN, Mémoires, cités in OC I, p. 857-858.
23 février 1657. Lettre de la Mère Angélique Arnauld à Saint-Gilles
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 274.
25 février 1657. NICOLE, Belga percontator, sive Francisci profuturi theologi belgae super narratione rerum gestarum in Conventu Cleri Gallicani circa Innocentii X Constitutionem scrupuli ipsius narrationis Opifici propositi 25 februarii anno 1657
GEF VII, p. 10. Cet écrit de Nicole parut en juillet.
NICOLE Pierre, Disquisitio III. Voir GEF VII, p. 18 sq.; datée du 26 mars 1657 (27 mars selon Cognet, p. 355; en fait le texte, in Litterae Provinciales, 1679, donne, p. 42: VI Kal. April. 1657) ; l’ouvrage ne parut qu'en mai. Sur le rapport avec la XVIIIe Provinciale, voir p. 12-13; il ne serait pas exact que, comme le dit Fouillou, Pascal s'en soit servi. Voir Provinciales, éd. Cognet, Garnier, p. 355 et p. 365, n. 1 et 3.
Février ou mars 1657. Questionnaire de Pascal à Barcos sur les miracles
Voir le texte de ce questionnaire et les réponses de Barcos dans le site sur les Pensées de Pascal, Miracles I, 1 (Laf. 830, Sel. 419).
SHIOKAWA Tetsuya, Pascal et les miracles, p. 113-116 et 132-152. Le questionnaire sur les miracles.
GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, 2e éd., Paris, Vrin, 1971, p. 160 sq.
MESNARD Jean, « Achèvement et inachèvement dans les Pensées de Pascal », Studi francesi, 143, anno XLVIII, maggio-agosto 2004, p. 300-320. Voir p. 315 sq. Séries XXXII, XXXIII, XXXIV. Le questionnaire de XXXII.
Mars 1657
8 mars 1657. Saint-Gilles rencontre le P. Ciron directeur de M. de Conti
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 269, lettre de Saint-Gilles à Florin Périer du 9 mars 1657.
9 mars 1657. Lettre de Saint-Gilles à Florin Périer
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 269 sq.
GEF VII, p. 11.
OC III, p. 1048 sq., et p. 1067 sq.
10 mars 1657. Lettre d'un ecclésiastique de Rouen à un de ses amis, sur ce qui s'est passé au jugement du procès d'entre M. du Four, abbé d'Aulney, ci-devant curé de Saint-Maclou de Rouen et le P. Brisacier, jésuite, recteur du collège de la même ville
Lettre d'un ecclésiastique de Rouen à un de ses amis, sur ce qui s'est passé au jugement du procès d'entre M. du Four, abbé d'Aulney, ci-devant curé de Saint-Maclou de Rouen et le P. Brisacier, jésuite, recteur du collège de la même ville, 10 mars 1657.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique, t. 2, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 753-754.
10 mars 1657. L’official parvient à imposer aux parties une sentence d’apaisement dans l’affaire Du Four
GAY Jean-Pascal, Morales en conflit. Théologie et polémique au Grand Siècle (1640-1700), Paris, Cerf, 2011, p. 209. Le P. Brisacier reconnaît que l’intention de Du Four « n’avait été autre que de blâmer et reprendre en général la doctrine des auteurs qui pouvaient avoir excédé tant sur les matières qui regardent les cas de conscience que sur celles qui concernent la hiérarchie de l’Église ». Du Four déclare que l’intention de ses discours ne visaient pas à « attaquer en aucune manière la personne dudit de Brisacier ».
Vers le 10 mars. Retour de Roannez de Poitou, avec sa mère et sa sœur
OC III, éd. J. Mesnard, p. 464 et p. 999.
10 mars 1657. Lettre d'Arnauld à Saint-Gilles sur l'arrêt du parlement d'Aix contre les Provinciales
OC III, éd. J. Mesnard, p. 464.
ARNAULD Antoine, Œuvres, I, p. 158 sq.
BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, éd. J. Lesaulnier et P. Ernst, Paris, Nolin, 2008, p. 30 sq. et p. 275 sq.
11 ou 12 mars. Le nonce Celio Piccolomini remet à Louis XIV la bulle Ad sacram
COGNET Louis, Le jansénisme, p. 72.
Les Provinciales, éd. Cognet, p. 354.
JOUSLIN Olivier, Pascal et le dialogue polémique, p. 1065.
OC III, p. 464.
SHIOKAWA Tetsuya, “L’enjeu des XVIIe et XVIIIe Provinciales“, in Entre foi et raison : l’autorité. Études pascaliennes, Paris, Champion, 2012, p. 191-200. Voir p. 195.
DE FRANCESCHI Sylvio, Entre saint Augustin et saint Thomas. Les jansénistes et le refuge thomiste (1653-1663) : à propos des 1re, 2e et 3e Provinciales, Paris, Nolin, 2009, p. 108.
ERNST Pol, Les Pensées de Pascal. Géologie et stratigraphie, p. 205. La Gazette mentionne les audiences, mais ne dit rien de la bulle.
13 mars 1657. Ordonnance des vicaires généraux de l'archevêque de Paris sur le miracle de la Sainte Epine
OC III, éd. J. Mesnard, p. 464.
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXIII, § II, p. VI. Des écrits publiés à l’occasion des miracles de la sainte épine.
14 mars 1657. Piccolomini donne une copie de la bulle Ad sacram au président de l'Assemblée du clergé
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXI, p. VI. Le retard de cette démarche est attribué aux hésitations devant les réactions possibles et la répugnance du Vatican.
OC III, p. 464, datation et références.
SHIOKAWA Tetsuya, “L’enjeu des XVIIe et XVIIIe Provinciales“, in Cahiers de l’Association Internationale des Etudes Françaises, n° 40, Les Belles-Lettres, 1988, p. 191-200. Voir p. 195.
Mi-mars 1657. ANNAT, Réponse à la XVIIe Provinciale
Provinciales, éd. Cognet, p. 356, n. 1. Réponse faite vers le 15 mars, postérieure à la diffusion de la bulle Ad sacram; publiée à la suite d'une seconde édition de La bonne foi des jansénistes avec la Réponse à la plainte quel font les jansénistes de ce qu’on les appelle hérétiques.
Le site Overnia de la Bibliothèque du Patrimoine de Clermont-Métropole, donne le texte après la Réponse à la plainte.
Le texte se trouve dans les Réponses aux Lettres provinciales publiées par le secrétaire du Port-Royal contre les PP. de la Compagnie de Jésus, Liège, Mathias Hovius 1658, mais à des places variables de la pagination ; sur certains exemplaires, le texte se trouve p. 507-515, dans d’autres, p. 431-437. Dans l’édition de 1657, le texte se trouve p. 421-429.
GEF VII, p. 6 sq. Extrait du texte.
Voir le texte saisi dans le dossier sur la XVIIe Provinciale.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique » , t. 2, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 612-615. Le p. Annat concentre le tir sur la grâce efficace : p. 613. Il soutient que jansénisme et calvinisme sont tout proches l’un de l’autre. Les jansénistes défendent la grâce à la manière des hérétiques.
A LA XVIIe LETTRE
MON CHER LECTEUR,
La dix-septième lettre su secrétaire du Port-Royal vient d’arriver. Elle est datée du 23 janvier, et publiée du 19 février. Il a fallu tout ce temps-là pour la faire venir d’Osnabruck, où il indique qu’elle a été imprimée ; les jansénistes ne l’ayant pas voulu faire imprimer à Paris, tant ils sont obéissants à la police et aux ordonnances des magistrats.
C’est une longue lettre de la mesure des autres seize, qui comme la précédente, à laquelle je viens de répondre tend à prouver que les jansénistes ne sont point hérétiques ; Car pour avoir mérité le titre d’imposteurs et de faussaires dans leurs lettres au Provincial, qui est tout ce que j’ai prétendu montrer dans le livre de La bonne foi des jansénistes, le secrétaire nous le donne gagné ; et ne veut plus contredire qu’à ceux qui les appellent hérétiques, comme j’avais fait en passant dans le Préface dudit livre. C’est de cette accusation qu’il veut justifier le parti, par la différence des jugements qui regardent la question de fait, et des jugements qui regardent la question de droit ; ceux-là n’étant point infaillibles, comme peut-être ceux-ci le font, et par la certitude inébranlable de la doctrine de la grâce efficace par elle-même, soutenue dans les écrits de Jansénius, à laquelle il n’y a point d’apparence que le pape ait voulu toucher.
On voit par là que le secrétaire a fait premièrement le scolastique dans ses quatre premières lettres, disputant contre la censure de la Sorbonne. Et puis voyant qu’il avançait peu en voulant heurter contre un jugement soutenu par l’autorité du pape et des évêques, il a passé dans la morale des jésuites, qui lui a fourni la matière des douze suivantes. Mais étant encore chassé de ce champ-là pat la conviction de ses faussetés, il repasse à la scolastique en sa dix-septième, disputant de l’infaillibilité du pape et des conciles ; et de la vérité de la doctrine de la grâce efficace par elle-même.
Il faudrait faire une lettre plus longue que la sienne, pour relever toutes ces extravagances, ses illusions, ses bravades, ses faussetés, ses vanités, et tout ce qu’il dit hors de propos, et contre le respect qu’il doit au Saint-Siège. Je ne considère que les deux principaux moyens qu’il emploie pour faire voir qu’i n’est pas hérétique. Et pour le premier, qui est le prétexte de la différence entre les décisions du fait, et les décisions du droit, le lecteur peut voir qu’il n’y a rien à ajouter à ce que je viens de répondre à la plainte des jansénistes : et que les histoires qu’il rapporte sur ce sujet du pape Honorius et des autres, en lui servent de rien.
Et pour le point de la grâce efficace par elle-même, le bon secrétaire l’entend bien mal, et donne à connaître non seulement qu’il n’est pas docteur, comme il le déclare lui-même, mais qu’il ne mérite pas de l’être. Il prétend que les cinq propositions ne sont pas hérétiques au sens de Jansénius, si ce sens revient à la doctrine de la grâce efficace par elle-même et ne voit pas que par même moyen Calvin peut justifier sa doctrine sur ce même sujet, disant aussi qu’il ne prétend autre chose que défendre la vérité de la grâce efficace par elle-même. Il faut que le secrétaire apprenne qu’il y a deux manières de défendre la grâce efficace par elle-même, l’une qui est hérétique, et appuyée sur des principes hérétiques ; l’autre qui est orthodoxe, soutenue par des principes établis dans les conciles ; Calvin suit la première , et en cela il est hérétique : les docteurs catholiques thomistes, scotistes, sorbonistes, jésuites, sont d’accord de la seconde : et pour cela, nonobstant leurs disputes particulières, ils demeurent tous dans l’unité de la foi, et dans le communion de l’Église.
Pour savoir donc si la doctrine de Jansénius est à couvert par la profession qu’il fait de défendre la grâce efficace par elle-même, il faut savoir de quelle manière il la défend ; si c’est la manière de Calvin, ou celle des docteurs catholiques.
Calvin défend tellement la grâce efficace par elle-même, qu’il croit qu’elle ne nous laisse autre liberté, que la liberté de contrainte : nous assujettissant au reste à la nécessité d’agir, qui nous ôte le pouvoir d’y résister tandis que la grâce persévère. Les docteurs catholiques sont d’accord que la grâce efficace par elle-même, gouverne tellement notre volonté, qu’elle nous laisse le pouvoir d’y résister, en sorte que ces deux choses se trouvent ensemble, la grâce dans la volonté, et dans la même volonté sous la grâce un pouvoir suffisant pour s’empêcher d’y consentir : et ils ne doutent point que ce ne soit le véritable sens des paroles du concile de Trente, potest dissentire. Bannez et Molina, et tous les docteurs catholiques qui lot les sentiments les plus éloignés, et les plus opposés sur le fait de la grâce, sont toutefois unis en ce point-là.
Ils le sont encore en cettuy-ci, Quel la grâce sous cette formalité d’efficace, n’est pas tellement nécessaire aux bonnes actions, qu’elle ne puisse être suffisante sans cela, et nous donner tout le pouvoir qui est requis pour faire que ce que Dieu exige de nous, et que pourtant nous ne faisons pas, nous soit véritablement possible, même lorsque nous manquons à le faire ; d’où il arrive bien souvent que par notre faute, la grâce n’a pas son effet.
Je demande donc au secrétaire, si Jansénius est de ce sentiment, lorsqu’il enseigne qu’il ne faut pas craindre que la nécessité, de quelque nom qu’on l’appelle, nous ôte la liberté ; pourvu que ce ne soit point une nécessité de contrainte. Lorsqu’il dispute contre l’indifférence de la liberté, et ne nous en laisse aucune que Calvin ait refusée, ni n’en reconnaît aucune que Calvin n’ait aussi bien reconnue. Lorsque la grâce suffisante lui semble un monstre dans la théologie, et qu’il nie qu’il y ait jamais aucune grâce médicinale qui l’ait son effet. Lorsqu’il impute à erreur aux semipélagiens, ce qu’ils disaient, que notre volonté peut obéir ou résister à la grâce ? Et puisqu’il est évident que cette doctrine est contraire à la manière dont les docteurs catholiques expliquent la grâce efficace par elle-même ? et qu’elle est plutôt conforme à celle qui a été suivie par Calvin, il faut conclure, que réduisant le sens des cinq propositions condamnées au sens de la grâce efficace par elle-même ; comme elle a été expliquée par Jansénius, c’et le réduire à un sens hérétique : et que tous ceux qui suivent cette explication, ne sont pas seulement disciples de Jansénius, mais qu’ils le sont encore de Calvin.
D’où il se voit que c’est en vain, que le secrétaire me reproche que j’ai avoué que le feu pape n’a point touché dans sa constitution, à la controverse de la grâce efficace par elle-même. Car je ne parle expressément dans le Cavilli, d’où il l’a pris, du point qui est en controverse entre les pères de saint Dominique et les jésuites. Et il est vrai que le pape ne l’a point voulu toucher : mais il a touché le point duquel nous demeurons d’accord eux et nous, en le confirmant pas le condamnation de l’hérésie de Jansénius, qui lui est contraire, comme étant celle de Calvin.
C’est pourquoi il ne faut pas s’émerveiller si les calvinistes de tous côtés ont tendu les bras aux jansénistes, les reconnaissant comme compagnons d’école. Les cantons protestants, par la bouche de Henri Ottius grand professeur de l’université de Zurich, s’écrient, In nostras cum confortibus Jansenius transit partes. C’est-à-dire, Jansénius et ceux qui le suivent sont dans nos troupes. Et ils trouvent tant de conformité entre leur doctrine de la grâce, et celle que les jansénistes ont expliqué dans leur Catéchisme, qu’ils ne croient point qu’il y ait nec aliud, noc plus, nec minus, en l’une qu’en l’autre. Les états de Hollande encouragent les jansénistes par l’apostrophe que leur adresse Samuel Marez, pasteur et professeur à Groningue, à tenir bon. Macte illa vestra virtute, viri docti, quod audeatis resistere impio illi pontifici. Courage, dit-il, généreux et savants jansénistes, puisque vous osez résister à ce méchant pape. L’Angleterre se joint avec les autres, et veut que même les gazettes fassent foi, que la doctrine que la Sorbonne a censurée, est en beaucoup de choses le même que celle des églises réformées. Du Moulin ne rêve point quand il avoue à Sedan cette même uniformité de doctrine ; Rousselet le publie dans Nîmes ; et de ces deux fameux apostats qui sont maintenant à Montauban, Labadie et Masson, le premier confesse qu’il a passé au calvinisme par la porte du jansénisme. Le second, qu’il a appris le jansénisme dans Calvin, longtemps avant que Jansénius eût imprimé son Augustinus. Nous avons entre les mains le livre de cettui-cy vient d’imprimer, concernant les motifs de son apostasie, qui arriva l’année passée, après qu’il eût prêché le carême dernier au diocèse de Rouen. Il n’est pas nécessaire que je m’étende davantage sur ce sujet, y ayant tant de pièces imprimées qui font la démonstration de la conformité de la doctrine de Jansénius et de Calvin, sur le sujet de la grâce efficace par elle-même, auxquelles les jansénistes n’ont jamais pu répondre.
Quant à ce que le secrétaire ajoute sur la fin de sa lettre, de la compassion qu’il a de voir que je suis abandonné de Dieu, j’ai trois choses à lui dire : la première, que dès que l’esprit de bouffonnerie le quitte, il ne fait rien qui vaille dans ses lettres, et se rend ennuyeux et méprisable à ceux qui les lisent. La seconde, qu’une neuvaine à la sainte Épine serait bien employée, pour obtenir de Dieu la guérison de son aveuglement. La troisième, que je conçois une particulière confiance, de voir que je suis abandonné de Dieu, dans l’esprit de ceux qui croient que Dieu abandonne son Église, et qu’il va la détruisant tous les jours, comme font les jansénistes attachés aux traditions du feu abbé de Saint-Cyran.
S’il lui prend envie de répliquer quelque chose, qu’il n’envoie plus ses écrits aux presses d’Osnabruck. C’est se donner de la peine por plaisir. Amsterdam, Leyden, et Genèse, sont plus à sa commodité ; et dans tous ces lieux il ne trouvera pas seulement la permission d’imprimer ses ouvrages, on lui en donnera même l’approbation. Après tout, les jansénistes sont hérétiques.
FIN
17 mars. Le Formulaire du 17 mars 1657. L'Assemblée du Clergé reçoit la bulle Ad sacram et rédige en conséquence un nouveau formulaire.
GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, p. 308. Le 1er septembre 1656, l'Assemblée du Clergé avait rédigé un formulaire uniforme, conforme aux demandes des 13 évêques (10 mai 1655); le 17 mars 1657, après la bulle Ad sacram, l'Assemblée retouche le texte de 1656 en tenant compte de cette bulle (16 octobre 1656); le texte enferme une allusion à cette bulle."
Texte: "Je me soumets sincèrement à la Constitution du Pape Innocent X du 31 mai 1653, selon son véritable sens, qui a été déterminé par la Constitution de N. S. P. le Pape Alexandre VII du 16 octobre 1656. Je reconnais que je suis obligé en conscience d'obéir à ces Constitutions, et je condamne de cœur et de bouche la doctrine des cinq Propositions de Cornélius Jansénius, contenues dans son livre intitulé Augustinus, que ces deux Papes et les évêques ont condamnée; laquelle doctrine n'est point celle de saint Augustin, que Jansénius a mal expliquée contre le vrai sens de ce saint Docteur". Voir aussi GEF VII, p. 4, qui donne le texte de la supplique adressée au roi par l'Assemblée pour lui demander d'envoyer des lettres de déclaration aux cours des Parlements (texte qui n'a pas été imprimé).
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXI, p. XIV. L’assemblée demande au roi de faire expédier une Déclaration pour la signature du formulaire.
MESNARD Jean, Pascal, Coll. Connaissance des Lettres, 5e éd., Hatier, 1967, p. 109. Dans la bulle Ad sacram, la distinction du droit et du fait est ruinée; pour aider à l'opposition au Parlement, Pascal contribue à la Lettre d'un avocat au Parlement; le Parlement enregistre la bulle, mais n'exige pas la signature du formulaire.
OC III, éd. J. Mesnard, p. 465. La question attribuant formellement les propositions à Jansénius, la question de l'autorité du pape en matière de faits forme désormais l'essentiel du débat.
Port-Royal participe à la campagne de résistance : voir MESNARD, Pascal, p. 109, pour aider à l'opposition au Parlement, Pascal contribue à la Lettre d'un avocat au Parlement.
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXI, p. VI sq. Voir p. VIII: plaintes et murmures contre le Formulaire du 17 mars. Intervention de Pavillon, évêque d'Alet.
ARNAULD Antoine, Cas proposé par un docteur touchant la signature de la Constitution dernière du Pape Alexandre VII et du Formulaire en l’Assemblée Générale du Clergé, le 17 mars 1657, slnd, 42 p. in-4°. L'évêque et N. Pavillon, évêque d'Alet. Traité contemporain de la Provinciale XVIII, écrit le 20 mars 1657 et complété ensuite. Voir ARNAULD Antoine, Œuvres, XXI, p. VIII sq. Sur les réponses de N. Pavillon, (reçue à Paris le 22 avril 1657), p. IX. Pavillon rend une réponse affirmative. Sur l'usage fait de cet écrit, et les Réflexions faites par Arnauld, Barcos et quelques autres, voir p. IX. GEF VII, p. 16-18; Provinciales, éd. Cognet, p. 365, n. 1.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique » , t. 2, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 612-615.
MESNARD Jean, Pascal et les Roannez, p. 752.
Les Provinciales, éd. Cognet, p. 354.
SHIOKAWA Tetsuya, “L’enjeu des XVIIe et XVIIIe Provinciales“, in Cahiers de l’Association Internationale des Etudes Françaises, n° 40, Les Belles-Lettres, 1988, p. 219-232. Voir p. 224.
MESNARD Jean, « Martin de Barcos et les disputes internes de Port-Royal », La culture du XVIIe siècle, p. 283.
Après le 17 mars 1657. ANNAT François, Réponse à la plainte que font les Jansénistes de ce qu'on les appelle hérétiques, 24 p.
Texte in Réponses aux Lettres provinciales, éd. de 1658, p. 430 sq. ; voir GEF VII, p. 5-6.
Provinciales, éd. Cognet, p. 356, n. 1.
JOUSLIN Olivier, « Rien ne nous plaît que le combat ». La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique » , t. 2, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 610-612. Analyse de la pièce.