Annat, Rabat-joie des jansénistes

 

ANNAT François, Rabat-joie des Jansénistes ou observations nécessaires sur ce qu’on dit être arrivé au Port-Royal au sujet de la Sainte Epine par un Docteur de l’Eglise catholique, 23 août 1656

ANNAT François, Rabat-joie des Jansénistes ou observations nécessaires sur ce qu’on dit être arrivé au Port-Royal au sujet de la Sainte Épine par un Docteur de l’Eglise catholique, 1+12 p, slnd (23 août 1656), in-4° (BN :Ld 4 242).

ARNAULD Antoine, Œuvres, XXIII, § II, p. VII. Les écrits publiés à l’occasion des miracles de la sainte épine.

Pour la date : OC I, éd. J. Mesnard, p. 480 ; OC III, éd. J. Mesnard, p. 457.

Le P. Annat n'a jamais avoué cet ouvrage; voir GEF V, p. 342. Attribution au P. Pinthereau : OC I, éd. J. Mesnard, p. 480.

GEF V, p. 341 sq.

BAUDRY DE SAINT-GILLES D’ASSON Antoine, Journal d’un solitaire de Port-Royal, 23 août 1656, éd. Ernst et Lesaulnier, Paris, Nolin, 2008, p. 222 sq. Voir OC I, éd. J. Mesnard, p. 480-481.

SHIOKAWA Tetsuya, Pascal et les miracles, p. 103 sq. Le P. Annat ne nie pas l’authenticité du miracle, mais sur le plan juridique il s’en prend au peu de conformité des procédés de Port-Royal aux règles de l’Église. D’autre part il s’oppose à l’idée que le miracle puisse servir à renforcer la doctrine de Port-Royal : p. 104. Il pose nettement le problème du rapport du miracle et de la doctrine : p. 105. La Réponse à un écrit publié sur le sujet des miracles qu’il a plu à Dieu de faire à Port-Royal (voir la notice de cet ouvrage). Voir aussi p. 148 sq.

GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, p. 152.

RACINE, Abrégé, Œuvres, II, p. 86. "L'auteur faisait judicieusement d'avertir qu'il était catholique": p. 86. Attaque en règle: "Enfin il parut un écrit, et personne ne douta que ce ne fût du P. Annat, avec ce titre ridicule : le rabat-joie des jansénistes, ou observations sur le miracle qu'on dit être arrivé à Port-Royal, composé par un docteur de l' église catholique. L'auteur faisait judicieusement d' avertir qu' il étoit catholique, n' y ayant personne qui, à la seule inspection de ce titre, et plus encore à la lecture du livre, ne l' eût pris pour un protestant très-envenimé contre l' église. Il avoit assez de peine à convenir de la vérité du miracle ; mais enfin, voulant bien le supposer vrai, il en tiroit la conséquence du monde la plus étrange, savoir, que Dieu voyant les religieuses infectées de l' hérésie des cinq propositions, il avait opéré ce miracle dans leur maison pour leur prouver que Jésus-Christ était mort pour tous les hommes. Il faisait là-dessus un grand nombre de raisonnements, tous plus extravagants les uns que les autres, par où il ôtait à la véritable religion l' une de ses plus grandes preuves, qui est celle des miracles. Pour conclusion, il exhortait les fidèles à se bien donner de garde d' aller invoquer Dieu dans l' église de Port-Royal, de peur qu' en y cherchant la santé du corps, ils n' y trouvassent la perte de leurs âmes."

JOUSLIN Olivier, La campagne des Provinciales de Pascal. Étude d’un dialogue polémique, Clermont-Ferrand Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 407 sq. Analyse de cet écrit et sur sa portée polémique. La thèse principale est que le fait qu’un miracle se soit produit grâce à une relique approuvée ne prouve pas l’orthodoxie de la doctrine des personnes parmi lesquelles se trouve la personne à qui profite le miracle.

RAPIN René, Mémoires du P. René Rapin, de la Compagnie de Jésus, sur l’Eglise et la Société, la Cour, la Ville et le Jansénisme, 1644-1669, publiés pour la première fois d’après le manuscrit autographe, éd. Aubineau, 3 vol., Gaume Frères et J.Duprey, Paris, 1865, tome 2, p. 410 sq.

FABRI, Notae in notas W. Wendrockii…, p. 9. In admonitionem. Défense du P. Annat et de la Bonne foi des jansénistes. "Annatus corrupta a Montaltio aliquot auctorum loca protulit, et fideliter exscripsit. Quaestio facti est. Annatus profert et confert depravata loca: ad poenam libri, ut vulgo aiunt. Unum tamen, ne quid dissimulem, Annatus peccavit, scilicet, in fronte libelli, quem bonam, ut dixi, jansenistarum fidem inscripsit, per ironiam quidem…" Il aurait mieux fait de dire mauvaise foi.

La réponse que Port-Royal opposa à ce livre serait due à Antoine LE MAÎTRE (?), Réponse à un écrit publié sur le sujet des miracles qu'il a plu à Dieu de faire à Port-Royal depuis quelques temps par une sainte Epine de la couronne de Notre Seigneur, Paris, fin septembre 1656.

GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, 2e éd., Paris, Vrin, 1971, p. 152.

GAY Jean-Pascal, Morales en conflit. Théologie et polémique au Grand Siècle (1640-1700), Paris, Cerf, 2011, p. 197 sq.

LE GUERN Michel, « Expérience et théorie du miracle chez Pascal », in Études sur la vie et les Pensées de Pascal, Paris, Champion, 2015, p. 47-57. Voir p. 50.