JANSÉNIUS (1585-1638)

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Jansénius, évêque d'Ypres (Leerdam, 3 novembre 1585 - Ypres, 6 mai 1638)

Voir le Dictionnaire de Port-Royal, article Jansénius.

 

 

 

 

     

Œuvres

JANSÉNIUS, Cornelii Jansenii Leerdamensis, Episcopi Iprensis, Tetrateuchus, sive commentarius in Sancta Jesu Christi Evangelia , Paris, 1643, 586 p. in-4°.

JANSÉNIUS, Cornelii Jansenii Episcopi Iprensis et in Acad. Lov.S.Th. quondam prof. Pentateuchus sive commentarius in quique libros Moysis, Le Boucher, Rothomagi, 1704. Jenasénius a aussi écrit unn Tetrateuchus sur les quatre Évangiles.

JANSÉNIUS, De interioris hominis reformatione oratio, in qua virutum christianarum fundamenta ex D. Augustini doctrina jaciuntur, Vitray, Paris, 1640, 66 p. (BN: D 39 242 (1); 4e édition, D 17 343). Traduction par Arnauld d'Andilly, Paris 1644; voir Provinciales, éd. Cognet, p. 65, n.1.

JANSÉNIUS, Correspondance, in ORCIBAL Jean, Les origines du jansénisme, I, Vrin, Paris, 1947.

JANSÉNIUS Cornelius, Augustinus, Louvain, Zeger, 1640, 3 tomes en 1 vol. Il y a encore une édition de Rouen, Berthelin 1643, une édition à Lyon et une édition à Paris

Jansénius Cornélius, Correspondance de Jansénius, Les Origines du jansénisme, I, éd. par Jean Orcibal, Louvain, Bureaux de la revue, Paris, Vrin, 1947.

Jansénius Cornélius, Mars Gallicus seu justitia armorum et foederum regis Galliae libri duo..., s.n., s.n., 1637 (Ex libris: Dom Laval, SJ).

Livres hérétiques en la possession de Cornélius Jansénius...., Jansenistica Lovaniensia, Leuven, Centrum voor studie van het jansenisme, 1987, hiver 1987.

Études sur Jansénius

La meilleure référence pour aborder Jansénius est le Dictionnaire de Port-Royal publié par Antony McKenna et Jean Lesaulnier aux éditions Champion, à l’article qui lui est consacré.

LESAULNIER Jean, Port-royal insolite, p. 779. Notice.

ORCIBAL Jean, Jansénius d’Ypres (1585-1638), Paris, Etudes augustiniennes, 1989.

ORCIBAL Jean, “Un grand universitaire malgré lui: C. Jansénius d’Ypres”, Facultas S.Theologiae Lovanensis 1432-1797, Bijdragen tot haar Gechiedenis..., Louvain, 1977, p.351-380.

ADAM Antoine, Du Mysticisme à la Révolte. Les Jansénistes du XVIIe Siècle , Fayard, Paris, 1968.

ARNAULD, Œuvres, XVI, p. IV sq. Sur la publication de l'Augustinus et les disputes qu'elle a suscitées. L'impression à Paris et à Lyon : p. V.

NEVEU Bruno, "Augustinisme janséniste et magistère romain", XVIIe siècle, n°135, p. 199 sq. Un ouvrage de critique historique ou de théologie positive ? Un ouvrage de combat destiné à prouver le triomphe de la doctrine de saint Augustin.

ORCIBAL Jean, “Jansénius et Rome”, in Actes du colloque sur le Jansénisme, Louvain, 1977.

FERREYROLLES Gérard, “Jansénius politique : le Mars Gallicus”, FERREYROLLES Gérard (dir.), Justice et force. Politiques au temps de Pascal, Actes du colloque de Clermont-Ferrand, 20-23 septembre 1990, Klincksieck, Paris, 1996, p.95-108.

NADEAU Christian, "Conscience nationale et raison d'État. Le Mars gallicus de Jansénius et la critique de Léonard de Marandé", Port-Royal et l'Histoire, Chroniques de Port-Royal, 46, Bibliothèque Mazarine, Paris, 1997, p.185-196.

JACQUES Émile, "Antoine Arnauld défenseur de Jansénius", L'image de Jansénius jusqu'à la fin du 18e siècle, Louvain 1987.

MESNARD Jean, « Mythe janséniste et mythe jésuitique dans l’Europe d’après la Réforme », in Le jansénisme et l’Europe, Biblio 17, n°188, Narr Verlag, 2010, p. 305-324.

DE LUBAC Henri, Augustinisme et théologie moderne, Théologie, 63, Aubier, Paris, 1965, 340 p.

Cornelis Janssen naît le 3 novembre 1585 près de Leerdam. Il est le dernier des 4 fils de Jean Ottens et d'Elisabeth Zegers. Après des études à Culemborg et Utrecht, Cornelius se fait inscrire en 1602 au collège du Faucon à Louvain. En 1604 il commence des études de théologie au collège du pape Adrien VI qui durent jusqu'en 1609. Sa santé l'oblige à aller à Paris où il se lie d'amitié avec Jean Duvergier de Hauranne, futur abbé de Saint-Cyran. Ils s’installent à Camp-de-Prats, pour poursuivre l’étude approfondie de la théologie des Pères de l'Église, et surtout de saint Augustin. Nommé principal du collège de Bayonne, Jansénius s'occupe de l'administration de ce collège. Il va recevoir le sacerdoce à Malines le 20 septembre 1614. En 1615 il est rappelé en Hollande. Il est nommé président du collège de Hollande, Sainte-Pulchérie, à Louvain. En octobre 1617 il obtient le grade de docteur, en avril 1618 il est nommé professeur au collège de la Pulchérie. En 1624, il va s'établir à Lille. Il découvre saint Augustin, qu’il décide de défendre contre les jésuites. En 1630 il est chargé de cours d'Écriture Sainte, et malgré ses obligations universitaires, il trouve encore le temps de travailler à son Augustinus ou de s'occuper de la controverse avec les protestants. Le 10 octobre il est désigné évêque d'Ypres par le cardinal-infant. Il termine son grand œuvre peu avant sa mort en 1638 : il prétend seulement expliquer la doctrine de saint Augustin telle qu'elle se trouve dans ses écrits. Le 28 octobre 1636, il est sacré évêque par l'archevêque de Malines, Jacques Boonen. Atteint de la peste, Jansénius meurt le 6 mai 1638. Sur les querelles que la publication de l’Augustinus a suscitées, voir l’article du Dictionnaire de Port-Royal.