ESCOBAR Antoine (1589-1669)

molina.png

Antoine Escobar y Mendoza, 1589-1669, est un jésuite espagnol, théologien, exégète et prédicateur.

Sur son œuvre, on peut recourir à

DE BACKER Augustin et Alois, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, Deuxième série, Liège, 1884, p. 173-176.

Son Liber theologiae moralis viginti quatuor Societatis Jesu doctoribus reseratus, Lyon, 1644, est une refonte d'un ouvrage rédigé en espagnol en 1630. C'est un petit manuel qui eut gros succès : une édition de Bruxelles, 1615, précise qu'à cette date il en existe plus de quarante éditions.

ESCOBAR Y MENDOZA Antonio, Liber Theologiae moralis viginti et quatuor Societatis Jesu doctoribus reseratus. Lyon, 1644, 898 p. in-8°.

ESCOBAR Y MENDOZA Antonio, Liber Theologiae moralis viginti et quatuor Societatis Jesu doctoribus reseratus. Ed. novissima, J. Gautherin, Lyon, 1646, 854 p.

On peut consulter Escobar – c’est même vivement recommandé pour se faire une idée de la réalité des choses – à la BCIU, dans l’édition de Lyon, où la Théologie morale figure sous les références suivantes : Escobar y Mendoza Antonio, Liber Theologiae moralis, authore Antonio de Escobar, Lyon, Herc. Petri Prost, sd. BCIU : 41354. Cela permet de couper court une fois pour toutes, par une vérification directe, aux objections d’autorité selon lesquelles Pascal le cite inexactement.

GAZIER Augustin, Blaise Pascal et Antoine Escobar. Étude historique et critique avec trois similigravures, H. et E. Champion, Paris, 1912.

ARNAULD Antoine, Remontrance aux pères jésuites touchant un libelle qu’ils ont fait courir dans Paris, sous ce faux titre : La manifeste de la véritable doctrine des jansénistes, telle qu’on la doit exposer au peuple, composé par l’assemblée du Port-Royal, Œuvres, XXIX, p. 514, présente Escobar dans des termes qui annoncent ceux de Pascal. « N’est-ce point encore favoriser le vice et la prostitution que d’enseigner, comme vous faites dans le livre mystérieux de votre théologie morale, recueillie par un jésuite espagnol des vingt-quatre plus habiles d’entre vos docteurs, qu’il ne craint pas d’appeler par l’esprit d’humilité qui anime votre compagnie, les vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse, auxquels l’Agneau a découvert les secrets et les mystères de son livre… »

DUCHÊNE Roger, L’Imposture littéraire dans les Provinciales de Pascal, p. 131 sq. Le livre d'Escobar, construit selon un ordre scolastique plutôt que systématique ; sans idée synthétique : c'est une suite de cas particuliers résolus : p. 132.

LANSON Gustave, “Les Provinciales et le livre de La Théologie Morale des Jésuites“, Revue d’Histoire Littéraire de la France, 1900, p.169-195.

PASCAL, Les Provinciales, éd. Cognet, p. XXXIX.

Les Provinciales de Pascal, éd. Havet, 1887, I, p. 106-107.

MAYNARD, Les Provinciales et leur réfutation, t. 1, Paris, Didot, 1851, p. 207. Portrait d'Escobar comme un « humble religieux », à « l’âme et aux intentions si pures » qu’il ne comprenait pas pourquoi son nom était « passé à l’état de nom commun » pour « personnifier le mauvais casuisme ».