MADEMOISELLE Anne-Marie-Louise d’Orléans
Mademoiselle :, duchesse de Montpensier, de Châtellerault, de Saint-Fargeau, princesse de Dombes, de La Roche-sur-Yon, de Joinville, dauphine d’Auvergne, marquise de Mézières-en-Brenne, comtesse de Mortain, de Bar-sur-Seine et d’Eu, vicomtesse de Domfront, baronne de Beaujolais et d’autres lieux que la mer découvre à marée basse. Elle est connue comme la grande Mademoiselle. Elle est née en 1627 du premier mariage de Gaston d’Orléans et de Marie de Bourbon sa première femme. Voir son portrait dans GUTH, Mazarin, p. 419 sq. ; DULONG Claude, Anne d'Autriche, p. 359 sq. ; MÉTHIVIER, La Fronde, p. 68. L'article du Dictionnaire du grand siècle de F. BLUCHE, p. 931, permet de se faire une idée de la dame. Voir aussi BÉLY Lucien, La société des princes, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 1999, p. 263 sq. On dit d’elle que c’est une demoiselle qui n’aime pas à se contraindre ; formule éloquente... Romanesque et naïve, bavarde, diserte et vantarde, selon H. Méthivier, p. 68 ; elle a pensé un moment épouser son cousin Louis XIV, avant de finir dans les bras du duc de Lauzun. C’est d’elle que parle Mme de Sévigné dans sa lettre sur le mariage avec Lauzun. Elle s’est aussi rendue célèbre en tirant sur les troupes du roi des remparts de Paris, le 2 juillet 1652. Louis XIV ne lui a jamais vraiment pardonné sa conduite à la Calamity Jane. En fait, le baptême fut, comme indiqué ci-dessous, retardé ; il eut lieu le 17 juillet 1636, au Louvre et non aux Tuileries. Mais comme Retz le situe après le complot manqué d’Amiens et le retour de Gaston d’Orléans à la cour, c’est-à-dire au plus tôt à la fin de février 1637, il faut croire qu’il y a du shimmy dans sa chronologie. Les Mémoires de la grande Mademoiselle ont été récemment republiés, et peuvent encore être lus, parce que leur naïveté en fait un document historique précieux.
MELCHIOR-BONNET Bernardine, La grande Mademoiselle, Paris, Perrin, 1985.