BRISACIER Jean
PASCAL, Œuvres complètes, éd. Lafuma, L’Intégrale, Seuil, Paris, 1963, p. 651. Notice brève.
BLUCHE François, Dictionnaire du grand siècle, p. 241. Art. Brisacier. Entré à la Compagnie de Jésus en 1617, Brisacier enseigne les humanités et la philosophie; il est recteur à Aix de 1646 à 1649, à Blois (1651-12653), à la maison professe de Paris de 1660 à 1663; il est député à Rome contre La fréquente communion. Il s'engage très fortement dans la polémique antijanséniste, notamment contre J. Callaghan. Ses ouvrages sont publiquement désavoués par le cardinal de Retz, archevêque de Paris, le 29 décembre 1651.
Le 29 mars 1651, le P. Brisacier prononce un sermon très violent contre Jean Callaghan en l'église Saint-Solenne de Blois. Du Trouillas y répond par un long écrit de 80 p. Voir HERMANT, Mémoires, I, p. 533. Brisacier répond par Le jansénisme confondu dans l'avocat du sr. Callaghan, F. Lambert, Paris, 1651, in-4° (BN: D 3935), pamphlet qui contenait des attaques diffamatoires contre les solitaires et les religieuses de Port-Royal; ce libelle parut vers octobre. Mme d'Aumont en saisit l'archevêque de Paris, François de Gondi, à qui la Mère Angélique écrivit le 17 décembre pour demander justice; voir Lettres, II, p. 10. Après avoir fait examiner le livre par le docteur Duval, Gondi le réprouva par une censure en date du 29 décembre 1651, qui fut publiée le 7 janvier 1652; voir HERMANT, Mémoires, p. 566, et texte p. 577; voir ARNAULD Antoine, Œuvres, XXX, p. II, sur l'affaire Callaghan (mars 1651) et surtout p. IV et p. 111. L'archevêque condamne durement Brisacier, et oblige les curés qui refusent de publier sa censure, dont Olier, de le faire: p. IV. Dans l'intervalle, Callaghan publia également une lettre apologétique en date du 24 décembre. Brisacier riposta par un ou plusieurs libelles; voir HERMANT, Mémoires, p. 581. Arnauld y répondit par deux ouvrages, la Défense de la censure de M. de Paris, Œuvres, XXIX, et L'innocence et la vérité défendues, Œuvres XXX. Selon Arnauld, Œuvres, XXX, p. V, la Compagnie soutient son confrère: p. V.
Sur la requête que Brisacier a introduite pour faire interdire les Provinciales, voir GEF V, p. 217.
Le P. Brisacier a fait l’objet de nombreuses attaques de la part du groupe de Port-Royal. LEMAITRE DE SACY, Enluminures, p. 16. Enluminure IV, n’épargne pas « Le Romanesque BRISACIER », « Cet Ecrivain à toute outrance, Ce Matamore en éloquence ». On trouve des attaques du même style dans BARBIER D'AUCOUR, Onguent pour la brûlure, p. 106-107. Brisacier y est appelé "matamore en éloquence", "brave et nouveau César", qui vante sa propre vaillance: il cite en note le passage suivant: "ceux qui me connaissent savent que la peur et moi n'ont point de commerce ensemble". Plus sérieuses sont les attaques d’ARNAULD Antoine, Défense de la censure que Monseigneur l’Archevêque de Paris a faite du livre du P.Brisacier jésuite pour la justification du monastère de P.R. contre une Lettre imprimée et publiée sous ce titre, 63 p. in-4° ; ARNAULD Antoine, Seconde lettre à un duc et pair, p. 105, ou encore DESMARES Toussaint, Lettre d'un ecclésiastique au P. de Lingendes, p. 2.
BRISACIER, Le jansénisme confondu dans l'avocat du sr. Callaghan, F. Lambert, Paris, 1651, in-4° (BN: D 3935). Voir Provinciale XI, et ARNAULD, Œuvres, XXX, p. 111. Livre censuré le 29 décembre 1651, selon ARNAULD Antoine, Œuvres, XXX, p. IV. L'archevêque condamne durement le P. Brisacier, et oblige les curés qui refusent de publier sa censure (dont Olier) de le faire: p. IV. La Compagnie soutient son confrère: p. V.
On peut trouver quelques indications sur le P. Brisacier dans :
Provinciale XI, 29.
GERBERON, Histoire générale de Port-Royal, II, p. 70.
COGNET Louis, Le jansénisme, p. 58.
ADAM Antoine, Du mysticisme à la révolte, p. 228.
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, éd. Leroy, Pléiade, t. 1, p. 585 et t. 2, p. 39 sq. et index.
ARNAULD Antoine, Défense de la censure que Monseigneur l’Archevêque de Paris a faite du livre du P. Brisacier jésuite pour la justification du monastère de P.R. contre une Lettre imprimée et publiée sous ce titre, 63 p. in-4°.
ARNAULD Antoine, Seconde lettre à un duc et pair, p. 105.
ARNAULD Antoine, Œuvres, XXX, p. I, et passim. Voir p. II, sur l'affaire Callaghan (mars 1651).
BARBIER D'AUCOUR, Onguent pour la brûlure, p. 106 sq.
DESMARES Toussaint, Lettre d'un ecclésiastique au P. de Lingendes, p. 2.
GEF V, p. 217. Requête pour faire interdire les Provinciales.
RACINE Jean, Abrégé de l'histoire de Port-Royal, éd. Lesaulnier, Paris, Champion, 2012, Index.