BARRY Le P. Paul Boursier de
Né à Leucate (Aude) en 1587, il devient jésuite à partir de 1605. Ecrivain de piété très fécond, il a été professeur et gouverneur de plusieurs maisons à Avignon, Aix, Nîmes. Le Cœur admirable de la T. S. Mère de Dieu, de Saint Jean Eudes, le compte parmi les douze apôtres du Cœur de Marie. Voir Provinciales, éd. Cognet, p. 153-154. Mort le 28 juillet 1661 en Avignon. Voir Dictionnaire de spiritualité, art. “Barry”.
Il est l’auteur d’un livre auquel Pascal fait allusion dans la IXe Provinciale, Le paradis ouvert à Philagie, par cent dévotions à la mère de Dieu, aisées à pratiquer aux jours de ses fêtes et octaves, qui se rencontrent à chaque mois de l'année, Rouen 1646, 481 p. in-16; première édition: 1636 (BN. D 25055).
Voir aussi du même auteur, BARRY Paul Boursier de, La solitude de Philagie ou méthode pour s'occuper avec profit aux exercices spirituels, une fois tous les ans, durant huit ou dix jours, avec les méditations, Considérations, Examen et Lectures spirituelles qu'on pourra faire en ce temps-là, nouvelle édition, par un prêtre de la même compagnie, Clermont-Ferrand, Librairie catholique, 1859.
Voir dans RAPIN René, Mémoires, II, éd. Aubineau, p. 396, une défense du P. Barry et de son livre sur la dévotion à Marie.
DUCHÊNE Roger, L'imposture littéraire..., p. 183. Comment Pascal se moque du style du P. Barry. Un auteur qui a connu un grand succès et maintes rééditions se trouve confondu et amalgamé avec ceux des traités de casuistique. Barry s'adressait au public simple, en retard sur le goût et l'esprit des élites, dans une forme désuète.
Le P. Barry a des défenseurs dès l’époque classique, par exemple le P. RAPIN René, Mémoires, II, p. 396, dont le jugement reste pourtant assez mesuré: "un particulier de petit sens, sans nom parmi les savants de son ordre, par la qualité de son esprit tendre à la dévotion de la Vierge en écrit diverses méthodes pour le peuple, moyennant lesquelles il promet le paradis peut-être trop aisément". Voir IX, 1.
Pascal mentionne ce livre dans les Provinciales, éd. Cognet, p.153-154. Voir WENDROCK, Provinciales, II, éd. 1700, p. 26 sq.
Voir aussi PIROT Georges, Apologie pour les casuistes, p. 231 sq.