P 07 : Avril-mai 1656 - Lettre de Philarque

 

Avril-mai 1656. Lettre de Philarque à un de ses amis

Lettre de Philarque à un de ses amis, sur le sujet des plaisantes Lettres écrites à un Provincial, sl, avril-mai 1656, 8 p. Voir p. 12: il serait inutile de répondre, car cela a déjà été fait; ce serait s'abaisser pour des docteurs que de répondre à un esprit bouffon. Il est honorable aux jésuites d'être attaqués par des ennemis de l'Eglise.

GEF V, p. 56.

Provinciales, éd. Cognet, p. XLVIII. C'est cet auteur anonyme qui écrit que les "lettres qui ne sont que pour faire rire (…) n'ont pu être composées en pleurant, ni devant le crucifix."

C'est la première réponse à expliquer les raisons pour lesquelles les jésuites ne répondent pas; elle explique que les Provinciales ne sont qu'une répétition de la Théologie morale, habillée en lettres bouffonnes; cela ne peut faire de mal réel aux jésuites, etc. Tous ces thèmes se retrouvent constamment dans les Impostures et les Réponses du P. Nouët.

JOUSLIN Olivier, La campagne des Provinciales de Pascal, t. 2, p. 214 sq. Mise en page déficiente, fautes d'impression nombreuses. L'opuscule vise non seulement les Provinciales, mais les jésuites. Le premier but est de justifier le silence des jésuites; ils considèrent les Provinciales comme un brouet réchauffé. Les jésuites ont l'honneur d'être attaqués par des gens de mauvaise réputation dans l'Église. On prend conscience que le silence des jésuites devient assourdissant, et que ce qui pouvait passer pour du mépris finit par apparaître comme de la couardise. Attaque contre les Provinciales sur le problème de la raillerie.

GAY Jean-Pascal, Morales en conflit. Théologie et polémique au Grand Siècle (1640-1700), Paris, Cerf, 2011, p. 184. Avril ou mai 1656. Justifiant le silence officiel des jésuites face aux Provinciales, l’auteur note que prendre la peine de répondre serait redire des choses déjà dites. Voir aussi p. 429 sq.

GRES-GAYER Jacques, En Sorbonne. Autour des Provinciales, Édition critique des Mémoires de Beaubrun, Paris, Klincsieck, 1997, p. 909. « Elle était imprimée in 4° et contenait quatre pages qui ne disaient rien sinon que l’auteur louait les jésuites de leur modération et de leur patience et de leur sagesse à attendre à répondre que l’auteur eût jeté tout son feu ». « Parce qu’il ne convenait pas à des gens sages comme les jésuites d’entrer en dispute avec un bouffon » : p. 910. Quelques temps plus tard, les amis des jésuites ont fait paraître une seconde lettre, plus grosse, document qui n’est pas répertorié dans les réponses aux Provinciales : p. 910.